dimanche, juillet 24, 2005

Sans transition...

On peut penser à premier abord qu'un avion, et donc en l'occurence un vol transatlantique, peut servir de tampon, une sorte de warp zone dans laquelle on serait mal assis (mais avec des hotesses mignonnes, une fois n'est pas coutume), et qu'on choisirait pour cumuler deux avantages: nous transporter (ah bé ui, pas con), mais nous isoler du reste du monde et permettre de se préparer à vivre la transition en douceur.

En fait, il n'en est rien. Tout simplement parce que dans le sens Ouest-Est, le temps file à folle allure et que l'inconfort ne facilite finalement pas les choses... Des prises et méprises multiples (oui, je suis fan de Kevin Smith, et ca se voit -comprenne qui pourra!) niveau fuseaux horaires, alors qu'il n'y a que six heures...
... six heures qui pèsent, à l'arrivée, aussi lourd que des paupières chargées de sommeil peuvent l'être, sans pouvoir réussir à dormir pour autant.

Transition violente au niveau météorologique, puisque l'on quitte le doux été de Québec pour trouver un temps de rentrée de Septembre ma foi fort peu accueillant pour qui ne serait pas originaire de la région.

Toutefois... Il suffit d'un pied sur l'escalier de la maison familiale pour que les habitudes ressurgissent automatiquement et sans prévenir, et que les automatismes acumulés et paufinés durant vingt ans prennent le pas. Tout est là. Rien n'a changé. Dans la rue, pareil. Même odeur d'Amiens, même odeur de rue Jules Barni, même odeur de poulet grillé du dimanche matin chez le boucher d'en dessous. L'air est l'air d'ici, les gens et leur humeur également... Ben oui, fallait être crissement poche pour penser que tout cela pouvait avoir changé : c'est tellement plus simple de me faire croire que c'est moi qui ait perdu tout cela si rapidement...

Comme si c'était hier.

Même le roastbeef du dimanche midi est fidèle au rendez vous, c'est dire.
"Mais moi non plouuuuuuuu ché né pa chanchééééééé...".

Je sors.

samedi, juillet 23, 2005

"Depuis qu't'es partie, chuis un gars finiii!!!" (-Drummondville) ^^

Petit post des petites heures, cinq heures heure locale, en ce Samedi 23... Pourquoi debout de si bonne heure? Parce que je tente une nouvelle technique (pour moi hein, yen a d'autres qui ont du essayer avant) pour ne pas être trop à la masse avec le jet-lag et autres effets assomants du décalage horaire. Du coup, bol de céréales pour simuler un repas de midi un peu en avance (5h + 6 = 11 heures, oui m'sieurs dames), un peu de MSN, et ensuite hop, on profite du calme ambiant pour aller courir, au moins une bonne demi heure j'espère. Je me prépare et quitte l'appart, il est cinq heures quarante cinq.

Le campus est désert, et tellement beau sous le soleil levant. Les rues avoisinantes, meme le chemin Ste Foy, gros axe vers Québec Centre, sont également vides. Lecteur MP3 et musique de "Danny The Dog", RZA and Massive Attack sur les oreilles, on se croirait dans Vanilla Sky (pas que j'aime spécialement ce film, mais réussir à vider Time Square est en soit une performance). Québec le matin, même quand il fait trente degrés dans la journée, c'est frette. Mais je me réchauffe vite, anaérobie oblige.

C'est ma dernière matinée sur le campus, ici, avant un mois.
J'en profite. Et la musique, avec le souffle, a quelque chose d'assez introspectif. Je pense à ce qui m'attend en rentrant, aussi à ceux qui m'attendent.

C'est assez étrange. En partant, je savais ce que je quittais mais sans pour autant être sur de ce que j'allais trouver ici. En rentrant, je sais ce que je vais quitter, pendant un mois, mais aussi ce que je vais retrouver. Un autre rythme. Je pense à XavD qui va rester ici, et qui va, en notre absence, vivre un autre rythme aussi. J'espère que ca ira pour toi, bonhomme. On est pas loin de toute facon :)

C'est assez bizarre, mais c'est un moment à faire un bilan. Ma (petite ou moyenne, c'est selon l'appréciation de chacun) foulée m'amène sur le stade du Rouge et Or, pour finir par quelques tours de pistes avant de rentrer. Ca laisse du temps pour penser, puisque le revêtement est lisse et qu'on a pas à se préoccuper de ses chewilles. Une autre étrangeté me vient en tête: j'appelle la maison familiale mon chez moi, quand je parle de la France, mais je sais qu'une fois arrivé, j'utiliserais comme ici le terme "chez moi" pour désigner notre appart ici, le 302. Dans ma tête c'est très clair (heureusement, ce n'est pas compliqué), mais ca risque de dérouter mes interlocuteurs.

Je sais aussi d'avance que je ne vais pas pouvoir répondre facilement à la question, ou plutôt à l'invitation "Allez, raconte, c'était bien?"... qu'on va invariablement me poser. Tout d'abord, parce que l'emploi de l'imparfait est un peu abusif, et que mon présent est ici, à Québec, pour encore un moment. C'est étrange de se dire que la France, ce n'est que temporaire cette fois ci. D'habitude, ce sont les vacances qui ont lieu à l'étranger... Et puis, pour continuer, que raconter? Que dire? Ce qui a fait ma vie ici depuis sept mois ce sont une foule de petits riens, d'habitudes prises, de réflexes différents, de trips partagés avec les colocs, les personnes rencontrées, et même les vrai(e)s ami(e)s québécois(e)s que j'ai réussi à me faire... enfin je pense qu'on se considère comme tels, et ca c'est vraiment important. Oui, ca fait gnan gnan à dire comme ca, mais ca compte de se retourner et de savoir qu'il n'y a pas que des français à Québéc -même s'ils sont sympas aussi hein, oh allez faites pas vos bougons!...

Mmm... Fini de courir, le temps de retrouver mon souffle je profite des terrains d'herbe en rentrant doucement vers l'appart. Le soleil se fait déjà plus présent, et je pense que ca va être encore une belle journée. Comme hier, la journée qui s'est conclue par le résultat de finance corporative, qui s'avère très positif pour moi (B-, largement à la hauteur de mes espérances)... Je congratule encore une fois le Xav, qui a validé sa matière. Je pense à Rémi, et je croise les doigts pour lui, car je ne sais pas encore s'il a eu ses résultats ou pas...

De retour au pied de l'immeuble, le soleil s'est vraiment levé cette fois ci. Il est six heures trente. Nous partons de l'appart à midi pour aller manger tous les trois, et partirons vers une heure, pour se présenter trois heures avant l'embarquement.

Ca me laisse du temps ca. De quoi me faire un lait au café (il faut bien finir les consommables), d'allumer mon PC et de blogger sur ce petit temps d'introspection...

mardi, juillet 19, 2005

A J-5, on encourage!

Juste un petit post, pour souhaiter plein de calme, d'ondes positives au poto pour son plateau de permis moto qui a lieu demain, mercredi. Les motards du coin, à savoir entre autres lui et lui, ou encore Tonio Hawk qui passe régulièrement, comprendront et j'en suis sur, se joindront à moi pour faire un choeur d'encouragement en forme de "Vroom".

Et puis une mention spéciale pour lui qui doit continuer à se battre contre le système. NO PASARAN, mec, les laisse pas t'avoir!

jeudi, juillet 14, 2005

A J-10, vive la France !

Alors petit mot introducteur: vive la France, vive les gens qui paient des impots et qui financent les efforts diplomatiques francais.

En effet, aujourd'hui, 14 juillet, fête nationale et premier jour officiel de vacances, le consulat francais à Québec, comme toutes les ambassades et autres consulats, organisait une réception, ouverte à tous les résidents Francais expatriés, sur simple présentation de la carte d'identité.

Me remémorant les exploits narrés par mon grand-frère, qui a donc mine de rien sa part de responsabilité dans l'état pitoyable dans lequel nous nous sommes retrouvés ce soir, lors de son quatorze juillet 2001 fini dans une piscine sur les hauteurs d'Hanoï à flotter parmi les cadavres de bouteilles et de régurigation (c'est classe) intestinale... je me renseigne dans le courant de la semaine et n'ait pas beaucoup à insister pour emmener le 302 partie Française à la réception en question. Ce soir, donc, c'est chose faite. Nous arrivons juste à temps, assez pour mettre la main sur le coeur lors de la Marseillaise, et pour voir les premiers plats de petits fours arriver.

Dès lors, mise en oeuvre d'un processus de gestion efficace du ravitaillement, et donc du travail collectif. Rémi dans le rôle de la "Tour", c'est à dire les yeux ("ya un plateau qui arrive"), XavD dans le rôle du soutien organisationnel ("Je pécho vos verres, lancez vous"), et moi même dans le rôle de l'intercepteur, ma foi très à l'aise pour créer des alliances stratégiques avec les vieux présents et ma foi très morfals (les deux autres pourront confirmer) ou pour se créer de la place dans les bras tendus pour chopper le contenu des plateaux, indifférement sucrés ou salés... Ca fait plaisir.

Et surtout, le meilleur 14 Juillet de toute ma vie. Arrivés à six heures moins le quart, raides défoncés tous les trois une heure et quart plus tard. Que du bonheur et surtout le plus gros rendement "défoncage/temps" déployé de tous les temps.

Ensuite, nous quittons le bal musette organisé, puisque le ravitaillement de petits fours est abandonné. Deux partent vers chez Ashton, pour la poutine, deux autres chez Mac Do, pour au moins un Sundae et un passage par les toilettes ^^. En passant, on se moque des passants (comment je fais une rime riche!), on fait des bisous aux lampadaires (...) ou on met des claques sur les fesses en polystirène de mecs déguisés en boules de loto (faut le faire, en meme temps, ils m'ont cherché!).

Après donc un ravitaillement obligé, direction Carré d'Yiouville (ca fait six mois que je suis là, et je ne suis toujours pas sur de l'orthographe), en faisant une pause en propriétaire au sein du plus grand hôtel de Québec pour visiter leurs toilettes :) ... pour que Rémi puisse retrouver Akelia, que nous avons aussi été ravis de connaitre (spéciale dédicace pour la demoiselle au plus gros objectif que je connaisse :D... Oui, je dis ca et pourtant j'ai débourré !!!:D). Mais aussi, le show de Bénabar.

Oui, Bénabar. Le gros gros gros kif. J'étais fan des albums, mais j'en convient, faut aimer. Mais alors en live, la vache. C'est le perfomer de l'année.
Après un show, pour les connaisseurs, basé sur: Vélo, Paresseuse, Le sac à Main, Bon anniversaire, Je suis de celles, L'itinéraire, C'est pas une chanson d'amour c'est une parodie... Entre autres.
Wow. Vraiment énorme. Présence, humour, proximité, etc. Très fort, vraiment. Et encore meilleur que concert gratuit puisque le Xav et moi avons pu nous approcher à dix mètres de la scène sans avoir de passe, donc sans avoir payé le concert. La classe (et oui, c'est bon la honte d'être un resquilleur). En tous cas, vive la France, Bénabar tu riprizent !!! :) (les autres confirmeront... ou pas :D).

Enfin, pendant que Rémi s'absente pour prolonger la soirée devant Keren Ann (et on le comprend, 'stie!), nous attendons le bus, qui se fait désirer, mais nous permet d'assister à un mini feu d'artifice place d'Yiouville. Ca fait plaisir, vraiment.

Bref, vive la France (la République et Bénabar :D), la Marseillaise et Zizou ^^, les contribuables qui paient des calices de p'tis fours qui déchirent leur mère (et leur belle mère pour les sucrés), et Bénabar.

Vraiment, le meilleur quatorze de toute ma vie :) Et pourtant, je suis (presque) désormais sobre!

Que fait-on à J-11?

A J-11, on pense à son dernier exam, celui qui empeche la conscience de se proclamer officiellement en vacances, même si ces dernières sont un état de fait depuis quelques jours déjà (en fait depuis Samedi) pour cause de matière déjà validée avant l'exam.

A J-11, donc, on passe son exam de Dimension Humaine, qui comme la matière tout au long de la session, ressemble à une farce géante. Bref, sorti au bout de deux heures au lieu de trois, en ayant bien barbouillé toute la copie, ca fait plaisir et ca rappelle les meilleurs moments de Meuha à l'IUP ^^... sans en arriver à la chewille cependant :)

A J-11, on se prend une petite soirée bien sympa sur le coin de la figure, avec des gens rencontrés dans ce fameux cours de Dimension Humaine qui ne servait, vous l'aurez donc compris, à rien. BAM. Mange. Ca fait plaisir quand même, et je pense qu'on se reverra.

Et à J-10, ya quoi de prévu? Mmmm... pour l'instant, un bon vieux basket des familles l'après midi en plein soleil, une séance coupe de cheweux et ménage dans la matinée, et surtout, du champagne (on l'espère) au dos du contribuable (ca c'est sur) au Consulat de France à Québec...

Wait and see, et bisous.

mercredi, juillet 06, 2005

Un être s'en va, un autre apparait...

Comme je le disais dans mon post précédent... mon cher destrier, ma fidèle ZX est partie. Comme je le disais également, une page se tourne.

Et aujourd'hui, dans ma boite mail, je trouve la newsletter de l'excellent site Moto Net... Et... Mon dieu. Le coup de foudre.

La nouvelle Kawa, présentée cette semaine, une semaine avant le mondial de la moto, il semblerait. Une 650, avec de la gueule. Il faudra attendre les essais bien sur, mais... Elle a de l'allure, comme ses grandes soeurs la Z1000 et la Z750, des roadsters.


J'ai toujours eu plusieurs envies concernant la moto... Harley, roadster voire même supermotard... Mon coeur balance. Mais pour commencer, une petite 650 à un prix abordable (5990€ annoncés), avec une gueule comme ca... et surtout si elle a les mêmes qualités que ses grandes soeurs.

On verra ca quand j'aurais fini mes études et passé mon diplome!

mardi, juillet 05, 2005

Une page se tourne...

... J'ai appris par mail aujourd'hui une bien triste nouvelle.

Celle qui a bercé mes soirées, toujours fidèle et partante pour une sortie, celle qui était joueuse et n'hésitait pas à nous faire faire de merveilleuses glissades sur l'asphalte (ou la svalte, si vous avez le momentum Freemanien!)...

Celle qui était obstinée, toujours vaillante quelque soit les conditions météo... celle qui ne déviait pas d'un cap et a également connu plusieurs de mes ami(e)s, collègues, and co. ...

Celle qui était un temple de la musique, que ce soit du hip hop au metal symphonique, et ne rechignait jamais à pousser les watts pour réveiller votre serviteur, ou pour mettre le feu au quartier...

Celle qui, en l'absence de snowboard, nous a fait découvrir les joies de la glisse. Celle qui était toujours là quand j'avais besoin de me faire déposer à l'entrainement... Celle qui a connu mes ronflements quand trop tot je partais travailler à l'IUP et que je décidais de faire une petite sieste avant les cours.

Celle qui a connu des miettes de croissants, de vrais tas d'amendes (ou de prunes, c'est selon)... Celle qui n'hésitait pas à franchir les trottoirs pour faire hurler la police municipale d'Amiens (qui lui rendait bien...)...



La Devil Car n'est plus, elle nous a quitté aujourd'hui, revendue pour un prix plus qu'honorable.

Tu me manqueras, ma très chère, et je sais que je ne suis pas le seul.

Snif.

Humeur musicale du moment: Kyrie Eleison - Requiem, Mozart

dimanche, juillet 03, 2005

A l'arrache

Petit post à l'arrache pour une fin de semaine à l'arrache.

A l'arrache le TP de Finance à finir pour ce dimanche soir, dont il nous reste encore trois ou quatre petites questions à traiter... alors qu'il fait aussi beau dehors aujourd'hui que toute la semaine, c'est à dire: très!

A l'arrache comme la séance de Freebord d'hier; après m'être équipé de protections pour genoux et poignets, je m'élance dans une vraie rue en pente (en me disant... "si c'est comme le snowboard, tu n'y arriveras pas tant que tu restes sur des petites pentes"!). Après un petit raclage (d'où le "A l'arrache") d'asphalte au niveau coudal (merci les protections d'avoir sauvegardé le reste de mon moi :D), les sensations arrivent... et c'est vraiment comme faire du snowboard. Wow. Impressionnant.

A l'arrache comme ce post, où il y aurait des milliers de petites choses à raconter, mais c'est une narration dans laquelle je n'ai pas spécialement le temps de me lancer =)

Au programme ce dimanche donc, petit déj, courses, finance, sport et peut être freebord s'il continue de faire beau !

Sur ce, spéciale dédicace à la confrérie du Sundae, et go petit déj! :)